SAINT RAPHAËL

ASCENSION 2013

 

Jeudi 2 mai : grande réunion de famille pour le dîner.

Sont présents :    Alexandra, Thibault et Thomas qui n’a fait que l’apéritif avec nous

                            Anne Lise qui a rejoint Paris dès le vendredi

                            Marlyse, ma sœur avec Jean Noël, son fils et sa copine Audrey

                            Jacques et Martine Denis qui voulaient absolument voir Thomas et qu’ils ont failli ne pas voir comme ils sont arrivés très tard à cause de leurs obligations professionnelles

                            et nous deux.

C’est à ce dîner que s’est décidé notre séjour à Saint Raphaël où Jean Noël a un appartement qu’il loue. Le mauvais temps nous a fait fuir notre destination initiale qui était Bruxelles. Comme l’appartement était libre, Jean Noël nous l’a proposé et nous avons dit oui. Nous avons bien fait car le soleil a été au rendez-vous. Cela nous a fait vraiment du bien et nous a permis de faire plein de balades agréables.

Nous sommes partis le mercredi 8 mai tranquillement sans nous presser en essayant de ne rien oublier.

Après Toulon, sur la route du bord de mer nous avons voulu nous arrêter aux jardins du Rayol réalisés par Gilles Clément que j’adore et dont j’avais lu le livre « le salon des berces ». J’ai vu le jardin qu’il a réalisé au musée du Quai Branly. Nous étions à l’entrée à 17h45 et comme il fermait à 18h30 nous avons abandonné l’idée de la visite. Nous avons repris la route qui passait près de Saint-Tropez. Le bouchon était au rendez-vous et nous avons mis 2 heures pour faire 50 km et arriver à Saint Raphaël. Heureusement, parmi nos bagages il y avait tout un sac de victuailles et le repas du soir a eu lieu à l’appartement. Cet appartement est super et en plein centre de Saint Raphaël. Nous pouvions tout faire à pied.

Le jeudi matin, nous sommes partis pour la basilique Notre-Dame de la Victoire pour assister à la messe. C’était le jour de la messe anniversaire de la mort de mon frère que ma belle-sœur avait fait dire dans son village près de Dole.

Quand Saint-Raphaël est devenu un lieu touristique, l’abbé en a confié la construction à l’architecte Pierre Aublé. Elle a pris le nom de Notre-Dame de la Victoire en remerciement à Notre-Dame qui offrit sa protection aux habitants lors de la bataille de Lépante, le 7 octobre 1571. Elle est de style « romano-byzantin » très en vogue à l’époque où elle a été construite. Elle est en grès rose de l’Estérel. Les vitraux sont très colorés. La technique de la dalle de verre sertie dans un ciment souple a été préférée à celle plus traditionnelle, du verre de vitrail monté sur plomb.

L’orgue était peint vert d’eau, une couleur que j’affectionne. L’organiste s’en est donné à cœur joie et nous étions heureux de l’écouter. Je pense qu’à la fin il improvisait, ce que n’aime pas faire Anne Lise alors que tous les professeurs qu’elle a eus pendant les sessions d’orgue d’été à l’Institut Catholique n’en finissaient pas d’improviser.

Dans le port, nous avions vu des gens embarquer sur un gros bateau. Intéressés, nous sommes allés nous renseigner. Il y avait des navettes pour Saint-Raphaël et le jeudi après-midi une sortie d’une heure et demie pour visiter les calanques que nous avons décidée de faire. Il faisait beau. Nous avons pris les deux dernières places libres sur le pont et avons profité au maximum du soleil. J’avais réussi à le prendre déjà un peu en jardinant ce qui fait que j’ai rougi mais sans coups de soleil.

Nous sommes rentrés à 16 heures et avons eu le temps de récupérer à l’office du tourisme l’histoire de l’Ile d’Or vue lors de la traversée. Je vous recopie ce que j’ai trouvé sur internet car c’est une histoire vraiment originale :

L'Ile d'Or est une île privée située à l'est de Saint-Raphaël, face à la plage du Dramont. Cet îlot rocheux, composé de rochers roux (porphyre), est surmonté d'une tour à l'allure moyenâgeuse dont on dit qu'elle aurait inspiré Hergé pour l'album de Tintin « L'Ile Noire ». Vu de la mer à gauche de la tour, un rocher, ressemblant à un gorille de profil, rappelle également l'album d'Hergé. En 1897, l'État mit en vente aux enchères le rocher appelé l'île d'Or, M. Sergent en fit l'acquisition pour 280 francs. Pour Anne Lise, j’ajoute un détail qui nous a été donné comme référence : une voiture Peugeot à pétrole valait à la même époque 7800 francs. Au cours d'une partie de carte, le rocher revint au médecin Auguste Lutaud qui entreprit au début du XXe siècle l'édification d'une tour sarrazine. Satisfait du résultat, il s'autoproclama en 1913 Auguste Ier, roi de l'île d'Or, et organisa une fête fastueuse.

En 1944, une partie du débarquement de Provence eut lieu face à l'île sur la plage du Dramont.

En 1961, l'île fut vendue à François Bureau, ancien officier de marine qui rénova la tour et l'habita jusqu'à son décès en 1994. L'Ile appartient toujours à cette famille et est devenue un site apprécié dans le cadre de la pratique de la plongée sous-marine.

Très belle photo sur ce site : http://www.flickr.com/photos/pierreg_09/8517620287/ 

 

Sur le guide de Saint Raphaël, nous voyons qu’il y a un circuit de maisons dont celle de Pierre Aublé disponible à l’office du tourisme où nous retournons. L’hôtesse est en train de fermer la grille mais gentiment elle est retournée à l’intérieur chercher la dite feuille.

Nous voilà partis le long d’une avenue, celle du maréchal Lyautey qui n’arrêtait pas de grimper.

 

 

La villa Roquerousse

Lou Paradis

 

L’hôtel Excelsior est aussi l’œuvre de Pierre Aublé. La résidence « le Méditerranée » a aussi accroché notre regard plein d’envie. La villa Roquerousse aussi. Le propriétaire a créé un petit jardin en pots devant pour le plaisir des yeux. Pour en savoir plus : http://adam.artis.pagesperso-orange.fr/decouverte1_histoire_rues_straph.htm

Le soir nous avions rendez-vous avec Jean Noël et Audrey pour manger ensemble au restaurant « La Cave ». Le matin, en passant devant, nous avions discuté avec le chef qui était normand et avait tenu le restaurant « la rascasse » à Ouistreham. Je suis allée faire un tour sur internet parce qu’on était allé une fois au restaurant dans cette ville mais je n’ai rien reconnu. Par contre les clients ne semblent pas contents des nouveaux propriétaires. Mais nous, on a été très content de l’ancien patron de la Rascasse, devenu un nouveau à Saint Raphaël. Il a eu du mal à s’installer car « il n’était pas de là… » mais il s’accroche et ne veut pas revenir en Normandie. Je le comprends.

Le vendredi nous aurions bien refait un tour en bateau à l’île Sainte Marguerite mais le Papy de Jean Noël voulait absolument nous inviter au restaurant. On ne peut pas contrarier une personne qui a 93 ans. Jean Noël et Audrey sont venus nous rejoindre à l’appartement car la porte d’entrée frottait et commençait à abîmer le carrelage blanc. Jacques est vraiment l’homme universel.

Pendant que les hommes bricolaient, j’ai emmené Audrey à la basilique. Elle n’y était jamais entrée et je lui ai expliqué les vitraux puis nous sommes allés acheter des pâtes fraîches dans une toute petite boutique « le poussin jaune » où elles étaient fabriquées artisanalement à l’arrière de celle-ci depuis des générations. J’y suis retournée avec Jacques samedi et on a acheté deux fournées, une pour le dimanche soir et une pour le lundi soir pour déguster avec Alain. Que du bonheur pour nos papilles. Tout ça accompagné d’un vin rosé en cubi acheté à la coopérative de Fréjus, le samedi matin.

Repas sur la terrasse du restaurant du golf. Papy était content et nous aussi. Jean Noël et Audrey l’ont ramené chez lui. Ils avaient décidé de rentrer le soir à Toulouse avant le rush du week-end.

Ensuite, nous avons pris la direction de Hyères où il y avait trois jardins à voir. Il a fallu encore grimper. Nous avons manqué les portes renaissances de la rue commerçante. La Collégiale était fermée car en réfection. Premier jardin : celui du Castel Sainte Claire. Succédant à un couvent vendu à la Révolution, le Castel a été bâti après 1849 dans le style néo-roman par Olivier Voutier (1796-1877), marin et archéologue, le découvreur de la Vénus de Milo. Sa tombe est dans la partie haute, près d’une tour belvédère. De 1927 à 1937 le Castel est habité par la romancière américaine Edith Wharton. Il a été repris par la ville en 1957.

Nous avons eu du mal à rejoindre le parc Saint Bernard par un chemin piétonnier pas facile à marcher car escarpé. Là nous avons trouvé la villa Noailles où il y avait une exposition de photos de mode du photographe Guy Bourdin. Je me suis achetée le photo poche tellement ce que j’ai vu m’a plu (http://www.villanoailles-hyeres.com/hyeres2013/show.php?cat_id=5&id=106)

Nous avons terminé par les jardins Olbius-Riquier. Il y avait une magnifique serre, mais elle n’était ouverte que le matin. Nous avons jeté un coup d’œil à travers les vitres dépolies par endroits.

Il était temps de rentrer car nous en avions plein les pattes et plein la vue aussi.

Papy nous avait parlé des arènes de Fréjus donc samedi matin nous avons décidé d’aller les voir. C’était jour de marché autour de la cathédrale où nous sommes entrés.

Nous avons visité l’église, le cloître, très intéressant à cause des petits panneaux peints du moyen âge qui se trouvaient entre les corbeaux du plafond et qui représentaient des animaux et des personnages de l’Apocalypse. Ce n’était pas facile de les voir mais il y avait une vidéo explicative qui les rendait plus visibles. Les colonnettes jumelées étaient en marbre blanc de Carrare.

Nous avons fait une visite guidée du Baptistère, tout à fait semblable à ceux que nous avions vus en Italie.

Grâce à la guide, j’ai fait la découverte que la ville de Fréjus vénère Saint François de Paule qui est aussi le saint patron de notre église des Minimes de Toulouse. Le roi Louis XI sentant qu’il allait mourir l’avait fait venir à son chevet pensant qu’il allait faire un miracle et l’empêcher de mourir mais Saint François l’a simplement aidé à mourir dans la dignité et la tranquillité. Saint François s’est arrêté à Fréjus qu’il a trouvée déserte à cause d’une épidémie de peste. Il a demandé à ce que les habitants sortent de chez eux et il a guéri les pestiférés. Il y a une église à son nom que nous avons trouvée sur notre chemin en allant aux arènes. A l’intérieur, il y avait de nombreux ex-votos, une statue du saint avec un bâton au bout duquel était inscrite sa devise « charitas ».

Arrivés aux Arènes, nous n’avons pas voulu entrer. Il n’y avait que le bas qui était d’origine. Le haut était en horrible ciment gris qui dénotait avec la base en pierre de grès. L’intérieur servait pour les corridas. Ce même jour, les anti-corridas manifestaient aux arènes d’Alès.

Par contre devant une ancienne distillerie qui était devenue coopérative, il y avait des tambourinaires qui jouaient du galoubet et du tambourin. On est entré, on a dégusté et on a acheté un cubi de rosé qui prolonge agréablement notre séjour après notre retour à Toulouse.

L’après-midi nous sommes partis à Fayence où avait lieu un marché d’antiquaires. Une dame rencontrée avec laquelle nous avons lié conversation nous a donné une invitation pour deux. Elle en recevait chaque année de tous les marchands auxquels elle avait acheté… Nous, on a rien trouvé à acheter… Mais grâce à elle, nous avons évité de payer 6 euros chacun d’entrée.

Après nous sommes partis au hasard au village de Seillans, en hauteur, comme le sont les villages de l’arrière-pays. Mais nous avons grimpé de bon cœur car dès le bas depuis la voiture on a été conquis par la vue qu’on en avait. C’est là que nous avons rencontré dans un petit musée logé dans une maison, le peintre Max Ernst et sa femme Dorothea Tanning que je ne connaissais pas du tout. Pour en savoir plus : http://www.seillans.fr/pageLibre00011dd2.aspx

Je vais traduire le passage sur la sculpture du Génie de la Bastille car il est inspiré des totems hopis, tribu indienne que j’adore et que mes amis américains de Phœnix m’ont fait connaître. Pour voir ce génie : http://www.flickr.com/photos/palmeraie/3927075280/

Nous sommes redescendus de la montagne en longeant le lac de Saint Cassien, avons repris l’autoroute pour éviter la route en lacets de Grasse qui était plus courte mais certainement plus dangereuse.

Nous sommes allés voir l’antiquaire de Biot qui nous a vendu jadis le bureau, les bibliothèques, la table ronde qui peut devenir très longue et recevoir une quinzaine de convives. Nous étions très contents de nous revoir par contre aucune émotion en revoyant le lotissement où nous avions habité. Il a mal vieilli et les maisons font très tassées. Et puis toute la circulation que nous avons rencontrée nous a confortés dans notre décision de ne jamais revenir vivre dans cette région.

Mais pour y faire des petits séjours hors saison c’est très bien et très beau. La prochaine fois Alexandra, Thibault et Thomas viendront avec nous et nous montrerons la mer à Thomas car il n’a droit pour le moment qu’à la montagne de Valloire.