Marieclem ayant découvert le secret infamant de StGlinglin s'apprête à répondre aux sollicitations de Makari, sans se douter que Chapim l'aime en secret.

Pendant ce temps Jpc59 navigue sur une mer démontée.

 

    Chapitre 3227

                     2

Où le lecteur, pantois, découvre que Tataagripa ne connaît que 2 voyelles.

 

19h45: les ronces leur fouettaient le visage, la peur les submergeait. Sortir de cet enfer, lui échapper! Le hurlement strident des dobermans se rapprochait. Alyana avait la sensation, que le souffle humide des bêtes féroces lui léchait la nuque. Elle s'attendait à tout moment à la douleur insoutenable des crocs dans sa chair.

_ Là-bas , lui cria 1_Alan, une rivière, ils perdront notre trace! 

  • Que cet homme est ingénieux, pensa-t-elle avec admiration. Ses grands yeux insondables fixaient le front sincère de l'être à qui elle avait offert sa confiance.

  • Sais-tu nager, ma douce Alyana, dit-il en lui offrant son bras.

Dans un élan impétueux elle s'accrocha au bras viril et se laissa guider dans les eaux boueuses. Une fraîcheur malsaine l'envahit aussitôt, mais elle savait que sa liberté, sa vie, même était à ce prix.

 

Quelques heures auparavant, l'odieux Prohair leur avait proposé cet ignoble marché: s'ils arrivaient à lui échapper pendant 24 heures, ils seraient libres. L'abject individu, qui était un maître dans le domaine de la chasse, leur laissa quelques minutes d'avance et s'élança à leur poursuite. Dans son immense propriété dont il connaissait les moindres recoins, la partie semblait être jouée d'avance. Il espérait simplement, dans son esprit pervers, que la chasse allait durer suffisamment pour lui procurer un plaisir immonde. Il ignorait que l'intrépide 1_Alan, était un spécialiste de la survie en milieu sauvage. Dès qu'il furent partis, il invita Alyana à quitter le chemin carrossable, qu'ils avaient tout d'abord emprunté, pour s'enfoncer dans la forêt sauvage,, au mépris du danger. L'habile manœuvre avait pour un temps grugé le misérable Prohair qui avait commencé la poursuite dans un véhicule tout terrain rutilant.

Les fugitifs avaient couru pendant des heures a travers la nature hostile. Ils s'arrêtaient de temps en temps pour tenter de reprendre leur souffle. La présence majestueuse d'1_Alan la rassurait.  

  • Il ne nous trouvera pas dans cette foret, n'est-ce pas?

  • Méfions-nous, c'est un malin, il ne tardera pas à s'apercevoir que nous ne sommes pas sur le chemin.

  • Oh! Une chanterelle d'automne, cantharellus ieniscens, quel bon présage!

  • N'y touchez pas malheureuse, c'est un piège! Fuyons, chère Alyana, il va nous repérer.

Ils redoublèrent d'effort quand au détour d'un bosquet, ils virent la silhouette maléfique. Sans dire un mot, le futé 1-Alan fit prendre à Alyana la pose du chêne vert meurtri par les années, et lui , se mua en pin sylvestre. Par trois fois, le sinistre Prohair passa à quelques pas, comme s'il sentait leur présence, tel un prédateur avide.

- Vous êtes là, mes chéris, je le sais. Une souris verte qui courait...

La voix grinçante déchirait les tympans d'Alyana qui se retenait de partir en courant à travers la forêt.

  • Qui courait dans l' herbe...

Alyana allait hurler, seul le regard apaisant d'1_Alan évita la catastrophe. Soudain la voix de Prohair changea, on pouvait percevoir la frustration, la déception, la rancœur.

  • Bien, mes adorables fugitifs, puisque vous vous terrez comme des limaces, que vous vous cachez, sales cloportes, vous allez faire connaissance de mes gentils petits chiens. A tout à l' heure mes jolis.

Ils avaient profité de ce court répit pour gagner la rivière

 

 

Ils l'avaient traversée vaillamment, malgré un courant pernicieux. Épuisés, ils haletaient de concert, sachant très bien que leur ennemi trouverait un pont ou une barge et que la folle poursuite aller continuer. Déjà, le rire suffisant de Prohair se mélangeait aux cris des molosses...

  • Tendre Alyana, encore un effort, plus que quelques heures et nous serons libres.

  • Que le ciel, t'entende, valeureux 1_Alan. Mais est-tu sûr pour les chanterelles?

  • Des pièges, encore des pièges! Ah! Infâme monstre!! Courons, douce Alyana!

Les aboiements se rapprochaient... encore... toujours. Le rire effarant de Prohair flottait dans l'air, comme un vol de vautours cherchant pitance.

 

  • Regardez! Une barrière, devant nous! Nous sommes coincés. La voix d'Alyana trahissait désormais un état proche de l'hystérie.

  • Franchissons la, c'est notre planche de salut!

  • Avec mes escarpins? Je doute de la réussite de ce projet.

  • Sacrifie tes escarpins, merveilleuse Alyana. C'est notre seule chance.

  • Tu crois, cher 1_Alan? Ils sont hors de prix.

  • Oui, j'entends les chiens galoper.

La force de persuasion de sa voix chatoyante eut raison des derniers doutes de la jeune femme, désormais décidée à jouer son va-tout. Ils avaient à peine franchi la haute clôture, que les molosses étaient là, la bave aux lèvres secouant avec frénésie le grillage rouillé, rêvant peut-être de planter leurs crocs acérés dans la blanche peau si loin et pourtant si près de leurs gueules grimaçantes.

Quand Prohair rejoignit ses bêtes, il poussa un hurlement de rage: le gibier s'échappait.

 

La maison au toit de chaume leur semblait un havre de paix. L'hôtesse leur servit un tarte à la rhubarbe délicieuse et réconfortante, elle écoutait épouvantée, le récit de leurs aventures. Elle leur sourit avec toute la bienveillance du monde.

  • Il faut prévenir les autorités, lança-t-elle soudain, compatissante mais décidée. Je leur téléphone.

  • Comment vous remercier? répondit 1_Alan d'une voix tremblante?

  • En finissant votre tarte, et en souriant à la vie, répondit-elle dans un sourire engageant.

 

 

  • Allo, Papa? J'ai deux invités à la maison, veux-tu te joindre à nous?

  • Ton hospitalité fait plaisir à voir, ma chère Gillyfleur, je me joindrai volontiers à vous, ricana Prohair...

 

Alyana et 1_Alan somnolaient en une douce torpeur devant le feu crépitant d'une cheminée chaleureuse tout en rendant grâce au ciel de la bonté de la maîtresse de maison.

 

 

 

 

LNK dévoilera-telle les vraies raisons de sa haine envers Tessy?

Marie de B... finira-t-elle sa phrase?

Mimi421 se rendra-t-elle compte que les dés sont pipés?

 

Vous le saurez en lisant la suite de ce passionnant roman « Un crapaud chez les bridgeurs » aux éditions Charlequin.