Résumé des épisodes précédents:

L'alliance qu'a proposé Tessy à la naïve Ibba, semble satisfaire le rigoureux Chapim. Celui-ci ne connaît pas la sombre machination qui menace Cydjy1.

Pendant ce temps, jpc59 navigue sur une mer démontée.

 

Chapitre 958,21

Où le lecteur ulcéré se rend compte que Odi78 ignore les 77 autres.

 

 

Les dernier rayons de soleil baignaient la mansarde dans laquelle j'avais élu domicile. J'avais laissé le reste de la maison à l'abandon, une grande demeure victorienne que j'avais héritée de mon oncle, Pierre-Alexandre Ti Bougnat.

Que n'ai-je refusé cet odieux héritage!

J'étais pourtant heureux, quand l'homme de loi me fit savoir les disposition testamentaires de mon oncle. Je traversais une très mauvaise passe, je m'étais endetté jusqu'au cou , suite à une malheureuse histoire d'amour avec la princesse Sawadika. Mes usines avaient fermé les unes après les autres, et l'empire industriel que j'avais créé de mes mains, s'écroula comme un château de cartes. Mes manufactures de transformation de plumes d'émeus refermèrent à jamais leurs portes débonnaires, les sirènes se turent, j'étais ruiné.

Le testament stipulait que je pouvais disposer de la fortune de mon oncle, à condition de m'installer dans sa maison de St Plochon du Tarn. Comme j'avais du vendre tous mes appartement, cette clause ne me dérangeait point, bien au contraire.

C'est donc par un bel après-midi d'août que je déménageais les rares affaires que m'avaient laissé les huissiers dans la grande bâtisse en bois surplombant la vallée de St Plochon. Je ne prêtais pas attention au comportement singulier des autochtones qui semblaient fuir mes pas, qui parlaient à voix basse en me regardant étrangement. Je suis d'un naturel affable, et je ne doutais pas que mes rapports avec ces rugueux campagnards allaient se normaliser.

Vers la fin septembre, je décidai de mettre en ordre l'immense bibliothèque poussiéreuse dans laquelle trônaient des livres d'un autre âge: beaucoup d'ouvrages inconnus dédiés à la biologie dans lesquels d'immondes gravures d'êtres repoussants auraient fait frissonner plus d'un scientifique, d'autres livres manuscrits, écrits dans une langue inconnue et emplis de symboles obscurs ainsi qu'un traité de mythologie incompréhensible parlant d'êtres anciens et monstrueux comme les homo Burgondis du Jakoustan inférieur, les gardiens du crapaud Wouafkasien de l'île de Pâques et les troglodytes aux émeus de la terre Adélie.

Vers le début décembre, je reçut la visite de mon vieil ami Tataagripa qui me trouva une mine effroyable, livide et fiévreuse. Il faut dire que mes nuits étaient parsemées de rêves étranges d'une cité sous l'océan avec de gigantesques bâtiments ornés de bas relief monstrueux.

Tataagripa découvrit que je me levais toutes les nuits pour aller dans le marais en psalmodiant dans une langue inconnue une litanie étrange.

- Tu devrais voir un médecin, me conseillait-il, visiblement inquiet de mon état.

  • C'est juste la fatigue et le contre-coup de ma faillite, lui assurais-je.

Il se mit à me suivre dans mes expéditions nocturnes. Et me rapporta que je construisait des formes géométriques avec des pierres en répétant systématiquement une formule bizarre: « Prohair rfnal pfnag ».

 

Janvier: Tataagripa est parti en prétextant des affaires urgentes, je crois qu'il ne supporte plus les remugles nauséabonds venant de la cave. J'ai entrepris la lecture du « Crapaunomicon » du chimiste fou, Francis92. J'ai décidé de poursuivre les recherches de mon oncle.

 

Février: Les villageois se méfient de plus en plus de moi, ils se signent à mon passage, l'apothicaire refuse de me vendre les ingrédients nécessaires à mes expériences. Je me sens menacé par ces êtres primaires.

 

Avril: J'ai entendu des sons étranges semblant venir de la cave. J'ai remarqué qu'un passage semblait avoir été obstrué à l'intérieur de celle-ci. Je vais essayer de le dégager.

 

Juin: La lecture du Crapaunomicon m'a amené à étudier les mythes anciens et Wouafkasiens des gardiens du crapaud. Ces antiques religions sauvages et dégénérées semblent exister depuis la nuit des temps, répandant une peur ancestrale dans toutes les populations du globe: pas étonnant que ces villageois rudes et primaires soient troublés par ma présence!

 

 

Aout: Un an que je suis arrivé à St Plochon du Tarn! Bel anniversaire! J'ai réussit à déblayer le passage dans la cave, j'ai découvert un escalier antique descendant en colimaçon vers un abime vertigineux. J'entends distinctement les psalmodies provenant de profondeurs de la terre.

 

Septembre: mes rêves deviennent plus précis. Il me semble que l'immonde Prohair entrouvre ses yeux vides d'une nuit éternelle.. Prohair rfnal pfnag... Prohair rfnal pfnag...

 

Octobre: Surmontant ma frayeur j'ai commencé l 'exploration de l'escalier: des pierre moites, suinte un liquide blanchâtre, des visage grimaçants sont sculptés à même la roche ainsi que des inscriptions terrifiantes: Prohair rfnal pfnag  Prohair rfnal pfnag des chants grossiers et antiques emplissent ma tête. Des chanterelles d'automne (cantharellus ienicens) poussent en colonies (je ne dois pas,...je ne dois pas y toucher.)

 

 

Qu'ai je fait? Quelle terrifiante abomination ai-je réveillée?

Autour de moi des êtres répugnant à la peau squameuse et au regard visqueux dansent une sarabande obscène  Prohair rfnal pfnag.

L'infect Prohair est sorti de sa torpeur...

 

 

 

 

LNK abandonnera-t-elle l'attitude déplorable qui l'a fait mettre au ban du club?

 

Ourson 1 pourra-t-il encore observer sereinement les gesticulations de Sans1pass?

 

Chapim retrouvera-t-il son chapom?

 

 

Vous le saurez en lisant la suite de ce passionnant roman « Un crapaud chez les bridgeurs » aux éditions Charlequin.

 

 

PS Cthulu s'insurge une fois de plus contre les affirmations mensongères des descendants d'un certain Howards phillip Lovecraft.

Les éditions Charlequin soutiennent sans réserve ce génial écrivain, à la déontologie intègre et au talent unanimement reconnu et méprise les allégations de la cohorte d'envieux qui polluent le monde littéraire.

Pas plus qu'Edmond Rostand ou José Maria de Hérédia, cet écrivain majeur n'a besoin de l'inspiration vulgaire d'un auteur douteux et méconnu.