Résumé des épisodes précédents:

 

Alyana est revenue de son terrible périple. Elle s'aperçoit juste à temps du complot ourdi par Odi78, elle tente d'alerter JPD142 par le biais d'une missive à l'encre sympathique alors que Pierrot 59 semble s'intéresser de près aux manigances de Margottine.

 

 

Pendant ce temps Claudiuss navigue sur une mer démontée 

Cath26, Mimi421, Saigne, Etoilée, Jac2, Mariet77, Baillon, Marie de B, la naine, Faouzia, Tapatouvu, Mamur, Fauste, Katouille et Egedia1 poursuivent assidument le frele esquif

 

 

Chapitre 1226 ter

 

Où le lecteur effaré comprend que julisprit n'est pas une marque de soda et que Prohair a mérité le rôle du méchant

 

Taïaut, taïaut!!!

Le cri résonnait dans la foret transie par la poursuite implacable. La voix formidable de Chapim couvrait les tremblement apeurés des animaux terrés dans leur tanière.

 

A leur tour les cavaliers surmotivés par le charisme de leur chef, répondaient par des « à l'hallali » tonitruants. « A mort l'odieux! » La clameur enflait comme une litanie sauvage. Galvanisés par la haine, ils fondaient sur l'infâme Prohair et la détestable Gillyfleur. Leurs visages s'éclairaient d'une joie sans égale, à mesure qu'ils se rapprochaient des fuyards.

 

Ils avaient tous répondu à l'appel de Chapim : Seb91 le preux, le taciturne Emerson86, le bouillant Jypounet, l'intrépide KartmanMF1_Alan , Jipouille et Mioumi

 

et tous les autres qui, mus par une soif de justice vertueuse voulaient venger les innombrables victimes de ce duo maléfique. Le sol tremblait sous les sabots de leurs fiers destriers, enivrés par la victoire proche, ils redoublaient d'ardeur, fouillant la moindre parcelle de terrain, ne laissant aucun répit aux misérables démons qu'ils pourchassaient.

Une voix claire s'éleva au dessus du brouhaha impétueux:

« Chef, venez voir ».

Chapim, descendit noblement de sa monture et se pencha au dessus de Ourson1, fidèle parmi les fidèles.

« Des girolles grise, chef, autrement appelées cantharellus ieniscens, excellentes en brouillade. 

 

  • Au mois de Janvier? Surtout n'y touchez pas, malheureux! Tout ceci sent le piège! 

  • Ben, c'est bon les chanterelles …

     

Soudain, le valeureux Ourson1 se tordit de douleur, la bave semblait vouloir envahir la commissure des lèvres qui avait tant séduit du temps ou il arpentait les faubourgs de La Ferté Sous Jouare en quête d'aventure. Son corps, secoué de spasmes, se tordait en une danse macabre, ses yeux, jadis si plein d'une vie trépidante demeuraient étrangement fixes.

Les cavaliers firent un cercle autour de lui, impuissants, mortifié par la douleur qui torturait leur compagnon. Celui-ci, au prix d'un effort surhumain, parvint à s'assoir, un voix rauque sifflait par sa bouche en feu.

« Amis, jurez que que vous continuerez le combat. Je vous quitte heureux, sûr de mon bon droit... Vengez Litano, LNK, Sanz1pass, Gina2 et Souribany... Je lègue mon élevage d'émeus à la pure Annick44 et à vous, camarades, le souvenir de ma droiture... Chanterelles... brouillade... per....si...lla...de.

  • Gillyfleur, tu as signé ton dernier forfait, que ton âme rôtisse en enfer.

  • Comment vous savez que c'est Gillyfleur, chef?

  • Les lamelles décurrentes de ce champignon, brave Chouan, sentent la rhubarbe.

Tapis non loin de là, l'odieux, l'ignoble, l'infect Prohair se délectait de la scène, un rictus morbide barrait son visage fou

  • Oh! Les vilains, les méchants! Ils ont volé mes champignons! Moi qui comptais faire une omelette pour ce soir!

  • Adorable Gillyfleur tu veux faire mourir de rire ton pauvre père.

     

Puis il rajouta d'une voix glaciale:

  • 41, ça ne faisait pas un compte rond, 40 c'est plus propre.

  • Oui, papa, ça laisse moins de traces sur le tapis d'entrée. »

     

     

Ils dévalèrent en riant le talus escarpé et se ruèrent dans le fortin, en verrouillant solidement la porte blindée. A peine étaient-ils entrés que les ardents cavaliers encerclèrent leur place forte.

« Rends toi immonde créature! lança Chapim d'une voix noble.

  • Pas avant que tu m'aies rendu mes champignon, sale voleur! lui répondit Gillyfleur au comble du fou-rire.  

  • Fais-moi sortir si tu le peux, avorton mal dégrossi! Persiffla Prohair, mon bunker est inexpugnable.  

  • C'est celui qui dit qui est! la répartie diaboliquement pertinente de Makary fusa comme un obus: Prohair était touché.

  • Il déteste l'odeur de la fondue savoyarde, dit calmement Chapim en sortant un grand chaudron. 

  • J'allume le feu, chef?

  • Oui, mon fidèle , un feu de joie! que la fondue, lui putréfie les narines .

     

     

Les yeux veules et exorbités de Prohair regardaient, impuissant le fromage fondre et se mélanger au vin des abymes. L'odeur commençait à pénétrer le fortin, pour la première fois, Prohair vacillait sous les yeux incrédules de sa triste progéniture.

  • Regardez, il se tortille comme un damné, s'exclama Makary

  • Il est à notre merci, renchérit Papraline.

  • Pas de pitié, hurla Fossette.

  • Mes amis, l'objet de notre vengeance va sortir, ne lui laissons aucune chance. Préparons nous, compagnons, qu'aucun d'entre nous ne flanche, honneur, gloire nous attendent!

     

    Chapim haranguait ses troupes subjuguées par tant de prestance.

  • S'il vous plait, mon genou me fait atrocement souffrir, quelqu'un pourrait-il me soulager?

La princesse Thitou s'avançait, exhibant ses sublime jambes diaphanes.

 

  • Compagnons, je ne puis laisser cette malheureuse à son atroce souffrance, je vous laisse terminer cette mission sacrée... Je crois que l'air de Macao aura raison de la douleur extrême qui vous envahit, princesse.

  • Votre noble cœur vous honore, viril conquérant, mais n'ai-je pas entendu dire que jamais des compagnons loyaux n abandonnaient leur chef, suivant le vieil adage: « Tous pour un un pour tous »?

  • Allons y mes amis, suivons notre chef, fit Tataagripa d'une voix blanche.

  • Suivons-les, reprirent les compagnons qui n arrivaient pas à détacher leurs yeux de ces jambes divines.  

  • Qui peut le moins peut le plus, lança la princesse dans un rire cristallin.

     

L'étrange procession traversaient la forêt dense. Comme les rats de Hamelin, les hardis cavaliers fixaient les flutes exquises, sans un regard pour la misérable créature à peine humaine qui tentait de leur vendre des freezbees, sous l'oeil pesant d'un chêne millénaire.

 

 

Dans la nuit sombre et glacée, zébrée d'ombres étranges, l'infâme Prohair répondait au rire abject de Gillyfleur. La campagne s'était tue.

 

Léna76 se rendra-t-elle compte que Cargi75 lui voue une dévotion suspecte?

Mariclem se refera-t-elle la cerise?

Tithou finira-t- elle par étrangler Cthulu?

 

 

 

 

Vous le saurez en lisant la suite de ce palpitant roman « Une abeille chez les crapauds  »  aux éditions Charlequin